Protégez efficacement vos locaux en évitant les erreurs lors de l’installation de votre vidéosurveillance
Erreur n°1 : faire installer ses caméras par “un ami qui s’y connaît”
Beaucoup de dirigeants choisissent un proche “qui s’y connaît en informatique” pour réduire les coûts. Cependant, la vidéosurveillance demande des compétences bien plus larges qu’une simple maîtrise technique basique.
En effet, il faut savoir :
- choisir la bonne focale pour obtenir une image nette ;
- analyser correctement la luminosité (contre-jour, zones d’ombre, reflets) ;
- dimensionner le réseau pour éviter toute saturation.
Sans cette expertise, on se retrouve rapidement avec des vidéos floues, un réseau ralenti, ou encore des enregistrements qui s’effacent trop vite par manque d’espace.
Finalement, une installation approximative met en danger la sécurité de l’entreprise.
Erreur n°2 : acheter des caméras grand public pour sécuriser une entreprise
Les caméras à bas prix vendues en ligne semblent attractives. Pourtant, elles ne sont pas adaptées à un usage professionnel. Elles intègrent souvent des capteurs trop petits, des processeurs limités et des boîtiers peu résistants.
Dans la réalité, ces caméras produisent :
- des images granuleuses en faible luminosité ;
- une vision nocturne inefficace ;
- des enregistrements saccadés ;
- une usure rapide, surtout en extérieur.
Ainsi, même si l’investissement initial est faible, le matériel devient souvent inutilisable en quelques mois et doit être remplacé.
Erreur n°3 : ignorer les obligations du RGPD et de la CNIL
Dès qu’un système de vidéosurveillance permet d’identifier une personne, il relève du RGPD. Il impose donc plusieurs obligations que les entreprises doivent respecter sous peine de sanctions lourdes.
Avant l’installation, les salariés doivent être informés par écrit. Ensuite, des panneaux visibles doivent préciser la présence des caméras, les finalités du dispositif, la durée de conservation des images (30 jours maximum) et l’identité du responsable du traitement.
L’accès aux images doit être limité à des personnes habilitées et sécurisé par identifiants personnels, avec traçabilité des consultations. En cas d’incident, seules les séquences utiles peuvent être extraites et conservées plus longtemps.
Les caméras ne doivent pas non plus servir à surveiller l’activité des salariés, même si elles peuvent être installées dans des zones sensibles lorsque cela est nécessaire pour protéger les biens.
Erreur n°4 : ne pas connecter la vidéosurveillance aux autres systèmes de sécurité
De nombreuses entreprises disposent de plusieurs dispositifs indépendants : vidéosurveillance d’un côté, alarme intrusion de l’autre, contrôle d’accès à part. Pourtant, lorsque ces systèmes communiquent ensemble, l’efficacité globale augmente considérablement.
Par exemple, une tentative d’intrusion peut déclencher simultanément l’enregistrement des caméras, l’envoi d’une alerte et l’allumage d’un éclairage de sécurité. Ainsi, les images pertinentes sont immédiatement disponibles, sans avoir à chercher dans des heures d’enregistrement.
D’autres automatisations sont également possibles :
- l’ouverture d’une issue de secours active immédiatement les caméras proches ;
- le système d’alarme oriente automatiquement une caméra mobile vers la zone concernée ;
- un détecteur de fumée déclenche l’enregistrement pour documenter un départ de feu.
Grâce à cette intégration, la sécurité devient plus réactive, plus cohérente et plus efficace.
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