Tout savoir sur la vidéosurveillance en entreprise : cadre légal, droits des salariés, obligations de l’employeur et protection des données personnelles
Pour installer un système de vidéosurveillance en entreprise, l’employeur doit respecter plusieurs règles strictes. Il doit informer et consulter les représentants du personnel avant toute installation. Cette étape garantit la transparence et permet aux salariés de donner leur avis.
La protection de la vie privée des salariés est essentielle. La surveillance doit se limiter aux zones nécessaires à la sécurité des personnes et des biens. Les caméras sont interdites dans les vestiaires, sanitaires, salles de pause ou locaux syndicaux. Ces zones sont protégées sauf en cas de risque particulier, justifié et documenté.
L’employeur doit également afficher de façon claire et visible la présence de caméras. Cette signalisation permet aux salariés de savoir qu’ils sont filmés. Elle renforce la transparence du dispositif.
L’employeur doit traiter les données vidéo de manière licite, loyale et transparente. Les images ne peuvent servir qu’aux finalités précisées lors de la mise en place du système, comme la sécurité.
Les enregistrements doivent être stockés de façon sécurisée. L’accès aux vidéos est strictement limité pour éviter toute divulgation ou usage non autorisé.
L’employeur doit aussi minimiser la collecte des données. Seules les images nécessaires aux objectifs définis doivent être enregistrées. Il doit fixer une durée de conservation proportionnée, généralement entre 30 et 45 jours, sauf en cas d’enquête ou de besoin spécifique.
Enfin, les salariés doivent être clairement informés de la vidéosurveillance et de ses finalités. Cette information doit mentionner leurs droits en matière de données personnelles, selon le RGPD.
La loi interdit la surveillance dans certains espaces privés. Il est strictement interdit d’installer des caméras dans les vestiaires, sanitaires, salles de pause et locaux syndicaux. Ces lieux doivent rester hors champ pour préserver la dignité des salariés.
Surveiller ces zones peut être considéré comme une atteinte à la vie privée. Cela violerait les droits fondamentaux et les règles de protection des données personnelles.
La durée de conservation des vidéos est strictement encadrée. En règle générale, elle ne doit pas dépasser 30 à 45 jours. Une exception est possible si une enquête est en cours ou à la demande des autorités.
La durée doit rester proportionnée aux objectifs de la vidéosurveillance : protection des biens, prévention des actes de malveillance, sécurité des salariés.
Au-delà de cette période, les vidéos doivent être effacées de manière sécurisée. Cela garantit le respect de la vie privée et évite toute conservation abusive.
Si un salarié constate un abus, il peut d’abord signaler le problème à son employeur. Cela peut se faire par courrier ou lors d’un entretien avec les ressources humaines.
En l’absence de réponse satisfaisante, le salarié peut se tourner vers les représentants du personnel ou les délégués syndicaux. Ces interlocuteurs peuvent jouer un rôle de médiateur.
Si le problème persiste, le salarié peut engager des démarches auprès des autorités compétentes, comme la CNIL.
En cas de non-conformité persistante, un salarié peut saisir la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Cette autorité veille au respect des droits liés aux données personnelles.
La plainte peut se faire en ligne ou par courrier. Elle doit inclure les faits, les démarches déjà entreprises et les réponses reçues.
La CNIL peut ensuite ouvrir une enquête. Si elle constate un manquement, elle peut imposer des sanctions à l’employeur, allant de l’avertissement à une amende administrative importante.
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